Les premières colonisations

La Nouvelle-Calédonie a été découverte le 4 septembre 1774 par James Cook alors qu’il était à la recherche du continent austral. Il l’a baptisé « New Caledonia » en souvenir de Caledonia une région d’Ecosse dont il était originaire. En 1827, Dumont d’Urville découvre les îles Loyauté et les cartographie.
Les premières colonisations commencent à partir de 1841. L’intérêt pour la Nouvelle-Calédonie grandit avec l’exploitation du santal et l’arrivée des chasseurs de baleines. Les premiers missionnaires sont des protestants anglicans et des catholiques maristes. Pendant longtemps, Français et Britanniques s’opposeront dans une lutte d’influence concernant l’évangélisation des Iles Loyauté et par la suite de l’ensemble de l’archipel. Ces premiers contacts amèneront des maladies et auront pour conséquence de diminuer le nombre d’habitants.

Une colonie française

La Nouvelle-Calédonie devient une colonie française le 24 septembre 1853 sur les ordres de Napoléon III. Le contre-amiral Febvrier-Despointes prend possession de l’archipel qui deviendra en 1864 un pénitencier où de nombreux prisonniers seront envoyés (4250 déportés en 1871). La découverte du nickel en 1863 par Jules Garnier, géologue français, amènera de nombreux immigrants français et asiatiques sur la Grande Terre. Les tribus kanak sont à l’époque régies par le code de l’Indigénat (1887). Elles sont délimitées et les chefs sont nommés par le gouverneur de la colonie. Les kanak sont soumis à un impôt et au travail obligatoire. L’Etat français s’attribue les terres et contraint les kanak à se regrouper dans des territoires. En 1878, on assiste aux premières révoltes kanak. Celle d’Ataï aura pour conséquences de réduire davantage les terres des kanak avec le déplacement de plusieurs tribus. Il faudra attendre 1894, pour que le gouverneur Feillet mette fin à la colonisation pénale.

Les conflits mondiaux

Pendant la Première Guerre mondiale, des tirailleurs volontaires en majorité kanak sont mobilisés en Europe. La Nouvelle-Calédonie deviendra l’une des principales bases militaires américaines durant la Seconde Guerre mondiale. Cette présence militaire marquera profondément la société calédonienne qui se modernisera (mode de vie, infrastructures…). Le processus de décolonisation commence avec l’abolition du code de l’Indigénat en 1946. Une Constitution est alors rédigée et reconnaît le droit particulier de la Coutume en ce qui concerne l’état-civil, le mariage, l’adoption, la propriété et la succession. La Nouvelle-Calédonie devient un territoire d’Outre-mer, les kanak deviennent ainsi des citoyens à part entière (notamment avec le droit de vote universel en 1957).

Les années 80 : le mouvement indépendantiste kanak

A la fin des années 60, la Nouvelle-Calédonie connaît une expansion économique appelée « le boom du nickel ». Mais dès 1971, le cours du nickel chute, entraînant des faillites et licenciements qui affectent surtout les travailleurs les moins qualifiés, donnant lieu à de nombreuses tensions. Deux partis politiques sont créés : le Palika (Parti de la Libération Kanak) et le Rassemblement pour la Calédonie (RPC) en faveur de la Calédonie française. En 1979, les indépendantistes se regroupent dans le Front Indépendantiste (FI). Le mouvement se radicalise au début des années 80, quand Pierre Declerq, secrétaire général de l’Union Calédonienne (parti au pouvoir en faveur de l’autonomie) est assassiné. Les violences se multiplient suite au boycott de 1984, pendant la période appelée « évènements » jusqu’au drame d’Ouvéa où des militants indépendantistes ont retenu en otage des gendarmes et tué quatre d’entre eux.

Le temps des accords

En 1988, une mission de conciliation est mise en place par Michel Rocard. Le 26 Juin 1988, Jacques Lafleur (président du Rassemblement pour la Calédonie) et Jean-Marie Tjibaou (vice-président de l’UC) signent les Accords de Matignon qui prévoient la création des deux provinces : le Nord et les Loyautés gérées par les indépendantistes et le Sud géré par les loyalistes. En 1998, un nouvel accord est signé par Lionel Jospin et adopté à 72% par les néo-calédoniens par référendum. L’accord de Nouméa instaure une nouvelle organisation institutionnelle et prévoit pour 20 ans une consultation de la population locale sur le transfert de compétences régaliennes à la Nouvelle-Calédonie qui devient désormais une collectivité d’outre-mer. Un référendum d’autodétermination est organisé le 4 novembre 2018 dans le cadre de l’accord de Nouméa. A la question posée : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », le non l’emporte avec 56,67%.

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